Traitements naturels contre les maladies des fruitiers à noyaux

L’un des arbres fruitiers à noyaux de votre jardin est malade ? Pour garantir une bonne récolte à la prochaine saison, quels sont les solutions naturelles qui peuvent être utilisées sur votre pêcher, votre prunier ou votre cerisier par exemple ?

Des traitements naturels, mais pas inoffensifs

Décoction d’ail, badigeon, purin d’ortie ou encore bouillie bordelaise, on a tendance à croire que les traitements naturels contre les maladies des végétaux, en l’occurrence des fruitiers sont inoffensifs. C’est pourtant loin d’être le cas car vous imaginez bien que si l’on pulvérise ou répand un traitement, même bio, c’est qu’il a un effet.

A ce titre, il est donc essentiel de :

  • respecter les dosages ;
  • respecter les périodes et fréquences d’utilisation ;
  • prendre toutes les précautions nécessaires, c’est-à-dire par exemple, de ne pas procéder à des pulvérisations par temps venteux, même légèrement.

Dans tous les cas, vous devez vous débarrasser des fruits et branches malades, soit en les brûlant, soit en les jetant en déchetterie. Il ne faut jamais les placer dans votre composteur.

Traitements naturels des arbres fruitiers à noyaux

Pour respecter la terre de votre jardin et plus globalement, l’environnement, il est essentiel de substituer aux produits chimiques fabriqués par des multinationales des traitements plus respectueux. Ceux-ci sont d’ailleurs bien souvent des trucs de jardiniers transmis depuis des générations.

Maladies cryptogamiques de l’abricotier

Arbre méridional peu exigeant, l’abricotier peut toutefois être sujet à :

  • la moniliose des fruits (Monilia fructigena) : ce champignon provoque un dépérissement des extrémités des rameaux, par un écoulement de sève au printemps et par une momification des fruits qui pourrissent avant d’arriver à maturité. Pulvérisez un traitement à base de cuivre avant l’ouverture des bourgeons, courant mars ;
  • l’oïdium peut être traité par pulvérisation tous les 10 jours d’un purin d’ortie ou de prêle ;
  • la tavelure : pulvérisez du purin d’ortie ou de prêle avant le début de la floraison ;
  • le chancre bactérien : pendant la période hivernale, badigeonnez les troncs avec du lait de chaux, également nommé chaux vive agricole ou blanc arboricole. Ce chaulage n’est pas curatif mais préventif. A effectuer tous les ans ou tous les deux ans.
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Maladies cryptogamiques du pêcher

La cloque du pêcher est indéniablement la maladie cryptogamique la plus courante de ce fruitier, tout du moins pour les deux tiers nord de la France. Elle est causée par des champignons qui provoquent une déformation des feuilles dès leur apparition au printemps.
Pour prévenir la cloque du pêcher, il faut au préalable ramasser les feuilles tombées au pied du fruitier pour s’en débarrasser en les brûlant ou en les emmenant en déchetterie. Avant le débourrement, c’est-à-dire quand les bourgeons sont en train de gonfler juste au début du printemps, pulvérisez en préventif une solution anti-fongique bio.

Le pêcher peut également souffrir de l’oïdium et de la moniliose. Les traitements à appliquer sont identiques à ceux de l’abricotier.

Maladies cryptogamiques du cerisier

Comme tout fruitier, le cerisier peut présenter certaines maladies :

  • la moniliose des fruits : c’est indéniablement la maladie la plus courante. Elle trouve un terrain favorable lors des printemps humides et pluvieux et peut se répandre à tout le verger (pêcher, pommier, etc). Quand les fleurs apparaissent, on peut alors observer un écoulement de sève. Plus tard, lorsque les fruits sont en formation, une zone marron molle se forme pour atteindre la totalité du fruit avant complète maturation. Le fruit se momifie et reste dans l’arbre. Pour y remédier, il faut opter pour des pulvérisations légères de cuivre juste avant le débourrement, puis une seconde fois courant mai ;
  • la criblure à coryneum ou maladie criblée : également provoquée par un champignon, elle peut être traitée en préventif par des pulvérisations d’une solution comprenant 80% d’un dosage léger de cuivre et 20% de purin de prêle. Les traitements ne doivent jamais être effectués quand le cerisier est en fleur ou sur le point de l’être.
  • la gommose qui se caractérise par un écoulement de la sève. Pendant l’hiver et en dehors de toute période de gel, pansez les plaies à l’aide de mastic à cicatriser puis pulvérisez une solution cuivrée.

Maladies cryptogamiques du prunier

Fruitier très présent au verger partout en France, le prunier peut également nécessiter quelques soins préventifs ou curatifs en cas de :

  • moniliose des fruits : cette maladie qui provoque la perte de tout ou partie des récoltes s’attaque à tous les fruitiers du verger. En ce qui concerne les pruniers, le traitement est identique à celui du cerisier, c’est-à-dire une pulvérisation d’une solution légèrement cuivrée avant l’éclosion des bourgeons, puis une seconde après la pollinisation des fleurs ;
  • criblure à coryneum ; peu courante pour le prunier, on l’appelle plus couramment maladie criblée. Elle peut être traitée de la même manière que pour le cerisier.
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Article mis à jour le 26 mars 2023

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